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Michel, quelle image retiens-tu de cette saison ?
Celle du but de Yanis contre Haute-Ajoie lors de notre dernier match, le 5-2 synonyme de maintien, de la délivrance, du soulagement. Et le cri de guerre qui a suivi. Ces deux séquences ont démontré la volonté de mon équipe à se maintenir, notre rage, notre détermination à nous établir en 3e ligue. C’est là que le FCG doit, là que chaque joueur de mon contingent mérite d’évoluer. On a transpiré pour décrocher cette soirée magique de samedi dernier…
Il y a eu le maintien, certes, mais il a fallu se démener jusqu’au bout…
Oui, cela a été très indécis jusqu’au bout. Ce groupe 8 était d’excellente facture, le meilleur que j’aie connu depuis 10 ans que je suis là… cela se confirme quand on voit que six équipes peuvent encore couler alors qu’il ne reste qu’une journée à disputer, dont Alle, Bure et Glovelier, des équipes habituées à ce niveau. Ce groupe ajoulot est difficile, car les équipes sont très fortes et peuvent aligner des contingents très distincts entre le 1er et le 2e tour. C’est ce qui s’est passé...
Qu’est-ce qui a fait que le FCG se maintienne ?
Parce que ce club mérite d’y être. Les infrastructures, le comité, les joueurs, le public : tous ces éléments sont dignes de cette catégorie de jeu. Quand on joue un dimanche matin à Delémont et que 70 personnes de Glovelier se déplacent pour nous voir jouer, ça fait vraiment chaud au cœur. Mon équipe a prouvé au 2e tour, avec 16 points engrangés (et de nombreux galvaudés), qu’elle a le niveau pour régater avec les meilleurs de 3e ligue quand elle est au complet et qu’il y a de la concurrence. On a fini sur cinq matchs sans défaite, en tenant tête à Porrentruy et à Franches-Montagnes, parfois avec quatre joueurs de 20 ans et moins titulaires. Quand on s’investit tous à 100% et qu’on y allie notre niveau technique et physique, alors on devient redoutable. Il y a dans ce groupe un mélange d’expérience et de jeunesse savoureux qu’il faut exploiter. Et l’esprit d’équipe, toujours très bon, s’est amélioré au fur et à mesure que les échéances étaient importantes.
Pourquoi ne pas avoir pu valider ce maintien plus tôt ?
On a commencé le 2e tour tambour battant avec deux matchs, six points. On est ensuite passé à côté à domicile contre Fahy, puis à Courtemaîche où on domine stérilement de la tête et des épaules. Et puis, on est entré dans une spirale où on n’a pas réussi à l’emporter, ni à conserver des scores favorables, craquant souvent dans les derniers instants, comme au Noirmont. Et je ne veux pas revenir sur l’épisode « Delémont ». Dans ce groupe et dans notre situation, il aurait fallu être à 100% dans l’intensité à chaque match, dans la concentration aussi pour nous en sortir rapidement. Et c’est clair que c’est difficile à notre niveau, avec peu de rotation, des jeunes qui gagnent jour après jour en expérience, ... Ceci dit, je n’ai absolument rien à reprocher à mes joueurs qui ont tout fait pour que Glove se maintienne. Je suis très fier d’eux.
La saison prochaine sera compliquée avec environ quatre relégués, comment l’abordes-tu ?
Comme dit, le niveau de Glovelier est la 3e ligue. Nos jeunes joueurs méritent de s’y faire une place et on continuera, avec Jorge da Silva, notre rôle de formation au plus près de notre conscience. Et nos « anciens » tiennent une forme olympique, ils ont été des moteurs essentiels à notre maintien et des forces pour faire progresser nos jeunes. Et ils le resteront. Le fait de garder mon contingent est une grande force et on fera tout pour réinstaller Glovelier dans le bon peloton de 3e ligue le plus vite possible. Nous allons tenter d’intégrer des joueurs qui ont des qualités supérieures et qui travaillent dans l’esprit du club et dans la durée. C’est le cas déjà avec les arrivées annoncées de Loïc Georgy et de Jorge da Silva, qui sera entraîneur-joueur à mes côtés.
Un mot de la fin ?
Je ne peux que dire merci à tous mes joueurs pour leur investissement et pour les émotions qu’ils m’ont fait vivre ces derniers jours. Sans eux, sans leur mentalité et leurs qualités d’hommes et de footballeurs, le maintien aurait été très hypothétique. Tout le monde a toujours croché, a suivi les plans, s’est battu pour nos couleurs et c’est la plus grande fierté d’un entraîneur. Merci également au public, toujours aussi nombreux à venir nous encourager. C’est très précieux pour un club villageois comme le nôtre. Vive le FCG !!
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